La pratique de la Médecine chinoise est un long chemin.
J’ai la chance d’avoir jusque là pu rencontrer un échantillon plutôt ouvert et divers de praticiens. Tous témoignent du travail nécessaire pour faire vivre la médecine chinoise autrement que par le mystère et l’exotisme.
Cette médecine est un système immense, reposant sur un enchevêtrement de grilles de perceptions. Celles là même sont des concepts qui n’appartiennent pas a priori à notre logique de pensée. Le temps occidental se voit il représenté par une ligne? Le monde chinois y voit des cycles, progressant eux aussi par le biais d’un mouvement alternatif.
Le sport occidental promeut-il majoritairement l’effort et la volonté? Le Qi Gong chinois propose la détente et la coordination du geste.
La gestuelle et l’utilisation du corps eux-mêmes deviennent un outil de justesse dans le travail thérapeutique traditionnel, alors que l’artefact et la machine ont fortement influencé l’homme occidental dans de nombreux domaines.
Deux mondes se proposent donc pour une rencontre: notre racine occidentale et l’apport des sciences orientales pour équilibrer, ajuster notre conscience globale.

Se plonger dans une médecine millénaire est une voie sans fin, un voyage sans arrivée, qui permet durant le temps qui nous est donné d’arpenter, de faire évoluer nos consciences et notre perception du monde. Nous est donné la possibilité de percevoir le lien éternel de l’Humanité avec son environnement, de constater le rythme, l’espace et le temps, mesures de toute chose.
Je suis heureux de pouvoir arpenter à mon tour cet univers, d’être muni de clés de compréhensions me permettant de définir la matière sous des formes dynamiques et synthétiques, de pouvoir faire des liens durables et évolutifs entre les divers phénomènes qui caractérisent la Nature. Et de pouvoir concentrer ces découvertes en l’Homme et sa santé, déterminant sa réalité psycho-physique.
Il y a de nombreuses tâches à accomplir pour nous autres, thérapeutes liés à une médecine venue d’ailleurs.
Un processus de traduction, intégrant lentement des concepts et perceptions du monde. Un processus de compréhension qui prend la forme d’un métissage. Cette tâche peut être a priori difficile: elle demande d’identifier à travers les deux civilisations, des liens valides et donc universel. Quelque chose d’indifférencié pour l’humanité. L’effort d’un métissage authentique et serein.
Evidemment, cette tâche demande à celui qui arpente de se réformer, d’évoluer au fur et à mesure de sa démarche pour comprendre la racine même de sa pratique, dans une méditation certaine.
Il existe plusieurs propositions d’étymologie au mot méditation: une d’elles, peut être la moins validée, propose la racine medius, qui signifie le centre. Méditer, c’est équilibrer, trouver un centre aux idées, aux émotions, comme en soi. J’aime cette définition.
On pense souvent à un centre absolu, statique, ceci dit, mon expérience de la chose me fait dire que le centre est dynamique et l’homme avance, avec ses limites comme ses possibilités.
Ainsi, j’avance, ou plutôt j’évolue, aussi bien limité que pouvant faire quelques choses en ce monde, me donnant les moyens de permettre à ma conscience de de trouver de nouvelles dimensions.
Je voudrais essayer de vivre ce chemin, fort de cette sensation profonde, en aidant si possible d’autres destins à trouver les couleurs qui font leur chemin propre. Je suis de plus en plus conscient d’une piste: aider, c’est partager.
Partager mon intérêt et ma curiosité, transformée en passion et enthousiasme. Partager mon savoir-faire accumulé par la présente curiosité, catalysée par l’aide de tous ceux que je rencontre et qui me forment, me réforment sans aucun doute.
Voilà pour ma part l’idée que je me fais d’Énergétique & Mouvement, sa démarche et ses projets. Non pas proposer quelque chose d’ultime, d’uniquement neuf: mais permettre à chacun de trouver son « absolu », son centre, parmi les découvertes et les savoir-faire.
Le reste est réalisation, futur et finalement apaisement. Joli programme à vrai dire 🙂

Laisser un commentaire